Un petit souvenir

Langue de lutte
1 min readApr 6, 2022

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Elle est ici. Je ne la vois pas mais elle est ici avec tout son corps, ici en dessous de moi, mais je vois juste le mur. C’est blanc, je voulais dessiner ces damnées murs blancs mais ils sont encore blancs et je finis par les analyser avec les yeux semi-fermés chaque fois qu’on fait cette position. Elle est ici mais je ne vois pas son visage parce qu’il est enterré dans mes cuisses et je m’interroge si je suis assez en équilibre. C’est bizarre que son corps est allongé tout seul et le mien est par entier ici.

Est-ce que je suis trop lourde ? Tout mon sexe est littéralement sur sa bouche et son nez, je ne sais pas comme elle peut respirer, et moi je dois garder l’équilibre. Je dois fermer les yeux, ces murs blancs donnent moi l’air d’un hôpital et je veux oublier. Je vais oublier, ici sur ce visage, j’oublie. Et c’est le moment où j’oublie que je trouve les mouvements de cette bouche enterrée. Je tire ses cheveux, ça arrive, un peu de violence, ça arrive toujours. Ensuite, une mer et je ne sais pas qu’est-ce que c’est passé, mais on s’arrête. Je descends, elle sourit.

Texte de Nina

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Les textes de ce blog ont été créés lors d’ateliers d’écriture, en non mixité queer et féministe. Plus d’informations sur : www.facebook.com/languedelutte

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