Fragments

Langue de lutte
1 min readMar 26, 2024

Je suis encore loin

mais je peux sentir

l’odeur de tes draps

blancs grisâtres

option sceptique

de tous les mots

je peux sentir le cri moisi de ta mère

la vieillesse qui l’envahit

et pourtant elle est belle

et moi je ne peux pas lui dire

l’air est différente

quand je me retourne vers toi

c’est du litchi

du poivre à la menthe

le courage d’écrire

ton adresse

sur la paume de ta main.

L’encre prends vie

dans la crypte de sauvetage,

le sang sent le bleu

état de vie imaginaire

même s’il ne reste pas dans les veines.

Bientôt comme beaucoup d’autres

tu sentiras les chaînes brisées

l’acier incandescent

des lois les plus vilaines

se fondre dans une fêlure

à moitié ambrée

la porte du soleil sera narcotique.

La peau qui te couvre est rouge

avec des veines

les pores invisibles

les ailes ta matrice douce et intacte.

C’est mon oxygène

un lys presque insolent

la grâce d’un parapluie en soie

sous un film arc-en-ciel.

Sais tu te ménager ?

recoudre un fil si besoin ?

Chair de louveteau à moitié inconscient

la vue est floue depuis un mois

et alors touchons-nous

devenons torchons de joie.

On n’a peur de rien

j’ai touché du miel d’aiguilles

ta fraterie impair

les cils séchés de ta petit sœur,

les peaux brûlantes ciblent

les mariées

en attente comme des jonquilles.

Ta peau est ma patrie.

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Langue de lutte

Les textes de ce blog ont été créés lors d’ateliers d’écriture, en non mixité queer et féministe. Plus d’informations sur : www.facebook.com/languedelutte