Fragments
Je suis encore loin
mais je peux sentir
l’odeur de tes draps
blancs grisâtres
option sceptique
de tous les mots
je peux sentir le cri moisi de ta mère
la vieillesse qui l’envahit
et pourtant elle est belle
et moi je ne peux pas lui dire
l’air est différente
quand je me retourne vers toi
c’est du litchi
du poivre à la menthe
le courage d’écrire
ton adresse
sur la paume de ta main.
L’encre prends vie
dans la crypte de sauvetage,
le sang sent le bleu
état de vie imaginaire
même s’il ne reste pas dans les veines.
Bientôt comme beaucoup d’autres
tu sentiras les chaînes brisées
l’acier incandescent
des lois les plus vilaines
se fondre dans une fêlure
à moitié ambrée
la porte du soleil sera narcotique.
La peau qui te couvre est rouge
avec des veines
les pores invisibles
les ailes ta matrice douce et intacte.
C’est mon oxygène
un lys presque insolent
la grâce d’un parapluie en soie
sous un film arc-en-ciel.
Sais tu te ménager ?
recoudre un fil si besoin ?
Chair de louveteau à moitié inconscient
la vue est floue depuis un mois
et alors touchons-nous
devenons torchons de joie.
On n’a peur de rien
j’ai touché du miel d’aiguilles
ta fraterie impair
les cils séchés de ta petit sœur,
les peaux brûlantes ciblent
les mariées
en attente comme des jonquilles.
Ta peau est ma patrie.
Poèmes d’Ilaria