dans mon lit un pansement : le désir
// TW : mention de violences sexuelles //
Le trou dans mon ventre.
Béant et froid.
Où était passée ma porte ?
Où était passée mon issue de secours ?
Je déambulais dans ma propre maison intérieure comme une voisine intrusive et timide.
Je frôlais le sol de mon parquet intérieur comme un chat.
En silence.
Et je m’observais fondre et brûler de jour comme si j’étais devenue mon propre soleil.
La nuit arrive, semblable au vide et amène dans mon lit un pansement : le désir.
Le désir comme une bépanthène.
A chaque orgasme, la douleur s’en va peu à peu, à genoux.
Retrousser les manches de son corps pour assainir le viol par le plaisir.
Jouir avec ses propres mains comme pansements pour retrouver dans le lit un peu de son propre corps,
Qu’on avait perdu.
un texte écrit par Elise Vassallucci